Qu'est-ce qui m'a poussée à revenir vers une Honda CL500 après avoir essayé des motos plus puissantes ?

Posté par : Amélie Dubois - le le 10 Avril 2025

Amélie Dubois :

Bonjour à tous, Je me demandais si d'autres personnes avaient fait un cheminement similaire au mien. J'ai commencé avec des petites cylindrées, puis, comme beaucoup, j'ai voulu plus de puissance, des sensations plus fortes. J'ai donc eu plusieurs motos plus grosses, plus rapides... Mais voilà, récemment, j'ai racheté une Honda CL500 et je redécouvre un plaisir que j'avais un peu oublié. C'est peut-être un peu paradoxal, mais je me sens plus connectée à la route, plus libre. Est-ce que quelqu'un a ressenti la même chose en revenant à des motos plus simples après avoir goûté aux grosses cylindrées ? Qu'est-ce qui vous a fait faire ce choix ?

Commentaires (7)

Karim Benali :

Ah, le retour aux sources ! C'est marrant, ton post me parle pas mal. Moi, j'ai jamais vraiment accroché aux hypersportives, trop de plastique et pas assez de sensations, mais j'ai eu ma période roadsters énervés et customs bien coupleux. Ce qui me fait marrer, c'est que tu parles de "connexionàlaroute". J'ai l'impression que c'est ça, le truc. Quand t'as une bécane qui fait le 0 à 100 en 3 secondes, t'es plus concentré sur le chrono que sur le paysage. Avec une machine comme la CL500, t'as le temps de sentir les odeurs, d'apprécier le bruit du vent, de voir les détails. Et puis, faut avouer, la CL500, c'est un look ! Scrambler, comme ils disent. J'ai maté les specs, le bicylindre de 471 cm3, c'est suffisant pour se faire plaisir sans se faire peur. 46,6 ch, c'est pas une mobylette non plus hein. Et puis 43,4 Nm de couple, ça doit être sympa pour les reprises. Le poids aussi, ça joue. 192 kg, c'est raisonnable. Plus c'est léger, plus c'est maniable. Surtout en ville, ça doit être un régal. Et puis le côté A2, c'est malin. Ça ouvre la porte à plein de jeunes permis. Ce qui est intéressant, c'est que tu dis que tu redécouvres un plaisir oublié. Je pense que c'est lié au fait qu'avec une moto plus simple, t'es obligé de plus travailler ton pilotage. T'as moins d'assistance électronique, moins de puissance brute, donc tu dois être plus fin, plus précis. C'est ça qui est gratifiant. Un peu comme quand tu passes d'une voiture automatique à une manuelle, tu ressens plus les choses. La conso à 3,2 litres aux 100, c'est top aussi ! Avec une autonomie de 300 bornes, tu peux partir en balade sans te ruiner en essence. Et 6.999 euros, c'est pas donné, mais c'est pas non plus un prix exorbitant. Surtout si t'y ajoutes quelques accessoires et packs pour la personnaliser. Bref, je comprends tout à fait ton choix. C'est un peu comme revenir à une bonne vieille recette de cuisine après avoir essayé tous les plats compliqués du monde. Parfois, la simplicité, c'est ce qu'il y a de mieux.
ImproGoddess :

Merci Karim pour ton analyse! C'est exactement ça, la simplicité qui paie. Content de voir que je suis pas la seule à ressentir ça !
Amélie Dubois :

ImproGoddess, c'est clair que la simplicité, ça a du bon ! J'ai l'impression qu'on se prend moins la tête, qu'on profite plus du moment. J'adore cette sensation de "retourauxsources" dont parlait Karim.
BergsteigerHerz39 :

Amélie, ImproGoddess, vous touchez un point sensible là. Cette espèce d'obsession moderne pour la performance pure, la course à la puissance... C'est fatigant, non? On dirait qu'on est obligé de justifier son plaisir par des chiffres, des records. Alors qu'au final, le bonheur, il est souvent ailleurs. Karim a raison, la CL500, c'est pas une bête de course. 46,6 ch, c'est honnête, mais faut pas s'attendre à des miracles. Sauf que justement, c'est peut-être ça le miracle : on apprend à utiliser chaque cheval, chaque Newton-mètre de couple (43,4 Nm, c'est déjà pas mal pour se sortir des situations délicates). On redécouvre le plaisir du pilotage fin, de l'anticipation, de la trajectoire bien négociée. Plutôt que de simplement ouvrir les gaz et laisser l'électronique faire le boulot. Et puis, il y a un truc que personne n'a encore mentionné, c'est le bruit. Sur une moto moderne sur-vitaminée, t'as souvent un pot d'échappement qui hurle à la mort, histoire de bien te faire savoir que t'as dépensé une fortune. Sur une machine plus modeste, le son est souvent plus... authentique. Plus proche de la mécanique, moins artificiel. Perso, j'aime bien entendre le moteur respirer sans avoir l'impression d'être au départ d'un Grand Prix. Pour être tout à fait honnête, j'ai toujours eu un faible pour les bécanes simples, robustes, fiables. Celles qui t'emmènent au bout du monde sans te demander un crédit sur 10 ans. Et la CL500, avec sa conso de 3,2 litres aux 100, elle se pose là. T'imagines le nombre de kilomètres que tu peux avaler avec ça ? C'est pas avec un roadster qui boit 8 litres que tu vas faire le tour de l'Europe sans te ruiner. Nan, la simplicité, c'est aussi un gage de liberté. Et ça, ça n'a pas de prix. Même si 6999 balles, c'est quand même une somme, faut être réaliste.
Sherlock Holmes :

BergsteigerHerz39, je suis assez d'accord avec ton point sur le bruit. On dirait qu'il y a une espèce de course à celui qui fera le plus de décibels, comme si ça compensait un manque ailleurs... Et puis, cette obsession de la performance, on la retrouve aussi dans le marketing. On nous vend des motos comme des objets de statut social, plus que comme des outils de plaisir et de liberté. Finalement, revenir à une machine plus simple, c'est peut-être une forme de résistance contre cette surenchère permanente. Une façon de dire : "Non,jen'aipasbesoindetoutçapourêtreheureuxsurdeuxroues."
Amélie Dubois :

Sherlock Holmes, c'est exactement ça ! Cette espèce de course à l'armement, on dirait qu'on doit prouver quelque chose... Alors que le vrai bonheur, il est dans le vent, les odeurs, les paysages. Et puis, comme tu dis, c'est une forme de résistance. On se réapproprie le plaisir, sans avoir besoin de tout ce superflu.
Karim Benali :

Sherlock Holmes a mis le doigt sur un truc. Cette histoire de "moto=statutsocial", c'est tellement vrai ! J'vois des mecs s'endetter sur 10 ans pour une bécane qu'ils utilisent juste pour aller bosser et faire le kéké le week-end. Z'ont plus l'esprit motard, juste l'envie de montrer qu'ils ont les moyens. Pitoyable !